Soit$T$un courant positif fermé sur un voisinage de 0 dans$C$^{n}. Nous montrons que$T$admet un cône tangent (limite de la famille de ses homothétiques), dès que les masses projectives$v$_{T}(r) convergent assez vite vers$V$_{T}(0) pour que ($v$_{T}(r)−$v$_{T}(0))/$r$soit localement sommable en$r$=0. Cette condition suffisante est optimale: nous construisons des courants de bidegré (1, 1) n'ayant pas de cône tangent, tels que l'intégrale de ($v$_{T}(r)−$v$_{T}(0))/$r$soit aussi peu divergente qu'on le souhaite. Lorsque$T$est le courant d'intégration sur un ensemble analytique, on vérifie que$v$_{T}(r)−$v$_{T}(0)=0$r$^{ε}), ce qui redonne le théorème de Thie-King sur l'existence du cône tangent.